La véritable crise
de la fécondité

La quête du libre arbitre en matière de procréation dans un monde en mutation

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La véritable crise de la fécondité

Dans le monde entier, des millions de personnes ne sont pas en mesure d’avoir le nombre d’enfants désiré, qu’elles en souhaitent plus, moins, ou pas du tout.

Depuis quelque temps, le recul de la fécondité fait les gros titres, et bien trop souvent, c’est aux femmes que l’on reproche ces évolutions démographiques. Certains gouvernements adoptent des mesures drastiques pour inciter les jeunes à prendre des décisions procréatives en phase avec les objectifs nationaux.

Aquarelle expressive représentant deux femmes enceintes face à face
Aquarelle représentant une jeune fille en rose

Pourtant, la véritable crise de la fécondité réside dans la remise en cause du choix procréatif le plus fondamental que puisse faire un être humain : décider s’il souhaite avoir un enfant, quand et avec qui.

Révéler les obstacles à la liberté de choix

L’UNFPA, en collaboration avec YouGov, a interrogé la population de 14 pays pour savoir si les habitant·e·s avaient la famille qu’ils et elles souhaitaient. Notre enquête révèle qu’une proportion alarmante d’adultes se trouvent dans l’incapacité de réaliser leurs intentions dans ce domaine.

Aquarelle rose représentant deux femmes marchant côte à côte

Près de 20 % des personnes adultes en âge de procréer pensent qu’elles ne pourront pas avoir le nombre d’enfants qu’elles désirent.

Aquarelle représentant une femme enceinte de profil

Environ 1 sur 3 a déjà vécu une grossesse non intentionnelle.

Aquarelle représentant un homme enlaçant une femme enceinte

39 % indiquent que les contraintes financières ont entravé ou risquent d’entraver leur capacité à atteindre leur taille de famille idéale.

Illustration représentant une jeune femme portant une écharpe

Environ 1 sur 5 explique que la peur de l’avenir (changement climatique, dégradation de l’environnement, guerres, pandémies, etc.) l’inciterait ou l’a incitée à avoir moins d’enfants qu’elle l’aurait souhaité.

Illustration représentant deux visages aux yeux clos

Environ 1 sur 4 n’a pas pu satisfaire son désir d’enfant au moment où elle l’aurait souhaité.

Aquarelle expressive représentant une femme allaitant
Aquarelle représentant un père tenant sa fille dans les bras

Témoignages de jeunes

Les jeunes sont extrêmement nombreux·ses à faire part de leurs inquiétudes à l’égard d’un avenir qui leur apparaît comme incertain. Beaucoup anticipent une détérioration des conditions de vie par rapport à celles de leurs parents, notamment en raison des défis liés au changement climatique, à l’instabilité économique et à l’émergence de conflits mondiaux. Ces préoccupations influenceront inévitablement leurs décisions en matière de planification familiale.

  • "J’aimerais avoir des enfants, mais de nos jours, cela devient de plus en plus compliqué. Dans ma ville, il est quasiment impossible d’acheter ou de louer un logement à un prix abordable. Je ne souhaite pas non plus mettre au monde un enfant si c’est pour que mon bébé grandisse dans la souffrance, dans un contexte de guerre et de détérioration des conditions de vie planétaires."

    Anonyme
    Femme, 29 ans, Mexique

  • "Malgré les mesures mises en place par le gouvernement, l’avenir me paraît bien sombre. Beaucoup de politiques à travers le monde vont à l’encontre de la santé des femmes. J’ai le sentiment que cela nous pousse à rester célibataires et à ne pas avoir d’enfants."

    Anonyme
    Femme, 31 ans, Philippines

  • "Avant de mettre un enfant au monde, je dois m’assurer de pouvoir le faire selon mes propres conditions. Je dois me battre pour que les couples de même sexe aient le droit de se marier, d’adopter ou d’avoir recours à la gestation pour autrui, et pour que leur autorité parentale soit enfin reconnue. Ce n'est pas seulement un combat personnel. C’est celui de milliards de jeunes pris au piège de systèmes qui leur refusent les droits et la dignité qu’ils méritent."

    Roman
    Homme, 26 ans, Azerbaïdjan

  • "J’ai un enfant, mais je ne prévois pas d’en avoir d’autres. Étant donné ma situation financière instable, la précarité de mon emploi, ainsi que le coût exorbitant du logement et des services de garde d’enfant et d’éducation, je ne peux pas me le permettre."

    Anonyme
    Femme, 29 ans, Zambie

  • "Nous disposons d’assez de ressources pour permettre à tout le monde de vivre correctement, mais celles-ci sont terriblement mal réparties. En tant que société, nous devons absolument travailler à améliorer ça. Lorsque nous y parviendrons, ce en quoi j’ai confiance, je pourrai envisager d’avoir un enfant sans me sentir coupable."

    Ilian Sales Segarra
    24 ans, Belgique

  • "Mettre au monde un enfant, c’est une chose. La vraie difficulté, c’est de l’élever. Et pour qu’il puisse grandir dans des conditions favorables, il doit évoluer dans un environnement sain, doté d’infrastructures adéquates."

    Anonyme
    Homme, 30 ans, Paraguay

Une politique de planification au service des familles

Les solutions qui ne font pas du choix en matière de procréation une priorité ont maintes et maintes fois démontré leur inefficacité.

Notre objectif ne devrait pas être de manipuler les taux de fécondité, mais de donner aux individus les informations et les moyens de décider de façon libre et responsable du nombre d’enfants qu’ils souhaitent ainsi que du moment et de l’espacement des naissances.

Des soins de santé de qualité

Des soins de santé de qualité

Dans une société en bonne santé, les mères et les enfants doivent pouvoir bénéficier de soins de santé abordables, accessibles et de qualité.

Un partage des tâches entre partenaires

Un partage des tâches entre partenaires

Chaque individu doit pouvoir compter sur le soutien et la bienveillance d’un ou d’une partenaire prêt·e à assumer une répartition équitable des responsabilités parentales.

Une certaine sécurité financière

Une certaine sécurité financière

En vue de planifier l’avenir, il est essentiel de se sentir en sécurité sur le plan économique et d’avoir la certitude de pouvoir trouver un logement abordable pour soi et sa famille.

La solidarité entre les générations

La solidarité entre les générations

Lorsque la population aura confiance envers ses responsables politiques pour privilégier des investissements qui se prolongeront au-delà de leur mandat électoral, elle envisagera plus sereinement d’avoir des enfants.

Bâtir un monde favorable aux projets familiaux

Bâtir un monde favorable aux projets familiaux

De nombreuses personnes choisiraient d’avoir des enfants si elles avaient la certitude de pouvoir les faire grandir dans un environnement sain, une économe viable et un lieu de vie sûr.

Aquarelle expressive représentant une femme dansant les bras tendus
Illustration représentant une jeune femme portant une écharpe bleue et auréolée de touches colorées

Face à la crise du libre arbitre en matière de procréation, la véritable solution consiste à bâtir un monde plus équitable, plus durable et plus soucieux du bien-être des populations, qui aide les individus à fonder la famille à laquelle ils aspirent.

Un monde que nous légueront à la prochaine génération avec beaucoup de fierté.