Lorsque les crises frappent et que les systèmes s’effondrent, les sages-femmes montent en première ligne.
Les sages-femmes sont souvent les premier·e·s (et les seul·e·s) à intervenir et à prodiguer des soins vitaux aux femmes enceintes et à leurs nouveau-nés en période de crise, en allant à leur rencontre dans les zones les plus dangereuses et difficiles d’accès.
Les crises ne mettent pas de coup d’arrêt aux naissances. Elles ne mettent pas en pause le besoin de contraception, de consultations prénatales ou de soins obstétricaux d’urgence. Au contraire, les crises intensifient ces besoins et accentuent le rôle fondamental des sages-femmes.
Les femmes ont deux fois plus de chances de mourir lors de leur grossesse ou de leur accouchement dans les contextes de crise, car elles ont du mal à accéder à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité. Pourtant, les sages-femmes continuent à faire leur métier avec des ressources limitées, en faisant preuve d’un courage extraordinaire.
Cette année, le thème de la Journée internationale des sages-femmes est « Sages-femmes : indispensables dans chaque crise », pour rendre hommage aux sages-femmes en tant que piliers des interventions d’urgence.
Pourtant, alors que les sages-femmes se mettent au service des autres, leur profession est souvent laissée de côté.. On manque actuellement toujours d’un million de sages-femmes dans le monde, et les réductions drastiques des financements humanitaires et de l’aide au développement ne feront qu’accentuer ce manque. L’insuffisance des infrastructures, les bas salaires, le matériel inadapté et les menaces à leur sécurité personnelle constituent aussi des obstacles depuis longtemps.
Afin de lutter contre ces difficultés anciennes comme nouvelles, l’UNFPA a lancé, en collaboration avec l’International Confederation of Midwives, l’UNICEF, Jhpiego, l’Organisation mondiale de la santé et d’autres partenaires internationaux, le Midwifery Accelerator (Programme d’accélération pour les soins obstétricaux) afin de renforcer l’éducation, le leadership et le déploiement de la profession dans plus de 125 pays.
Les faits sont là : les sages-femmes peuvent assurer 90 % des soins de santé sexuelle, reproductive, maternelle et néonatale, y compris dans les contextes humanitaires. Faire de la couverture universelle une réalité pour les soins prodigués par les sages-femmes pourrait sauver plus de 4,3 millions de vies chaque année d’ici 2035.
Construire un avenir meilleur pour les femmes en situation de crise commence par soutenir les sages-femmes, aux moments et aux endroits où leur profession joue le rôle le plus crucial.
